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Transmission : Succession & Donation

Donation entre vifs

La donation entre vifs est un acte de transmission, exécuté du vivant du donateur, portant sur un bien, de quelque nature qu’il soit au profit d’une personne déterminée.

Elle permet notamment d’optimiser le traitement fiscal de sa succession en étalant le transfert de ses biens, en pleine propriété ou en nue-propriété, ce qui permet d’en conserver l’usage. 

En effet, l’abattement (déduction faite sur un impôt à régler) est le même pour les donations et les successions. Il est de 100 000 euros / parent / enfant et se reconstitue tous les 15 ans de sorte qu’il est judicieux de commencer à donner dès que possible afin que l’abattement puisse se reconstituer.

La donation revêt plusieurs formes : 

  • La donation simple qui peut se faire de 2 façons :

* via un don manuel : don de la main à la main qu’il faut déclarer auprès du centre des impôts du donataire (celui qui reçoit) sur le formulaire cerfa 2735_3116,

* via un acte notarié (obligatoire lorsque le bien donné est un immeuble : appartement, maison, terrain…). 

  • La donation-partage, nécessairement notariée, qui permet de figer les valeurs données au jour de la donation, contrairement à une donation simple. 

En effet, en cas de donation simple, les héritiers doivent :

  • la réunir fictivement à la masse successorale de la succession du donateur (celui qui donne) pour vérifier si chacun a bien eu sa part de réserve héréditaire (minimum légal), 
  • la rapporter fictivement à la masse successorale afin de rétablir l’égalité et que celui qui a reçu plus prélève moins dans les biens restant à transmettre. 

Ces opérations se font en valeur décès pour la première et en valeur partage pour la seconde. 

La donation-partage permet de déroger à ce principe afin qu’il soit considéré que chaque donataire a reçu la même chose et qu’aucuns comptes ne soient faits en fonction des affectations faites par chacun. 

La donation n’est pas un « présent d’usage », cadeau fait à un enfant ou à un parent très proche à l’occasion d’un éventement qui le justifie (mariage, naissance, anniversaire, succès à un examen). Il ne nécessite l’emploi d’aucune forme (pas d’intervention d’un notaire), il n’est pas rapportable à la succession et pas taxable d’un point de vue fiscal. 

Donation entre époux ou donation au dernier vivant

En l’absence de donation entre époux, les droits du survivant dans la succession de l’autre sont les suivants : 

  • en présence d’enfants communs : soit le quart en pleine propriété, soit l’usufruit (droit de jouissance),
  • en présence d’enfants non communs : le quart en pleine propriété.

La donation entre époux permet d’augmenter ou de diminuer la part légale du survivant, en fonction de la composition familiale et patrimoniale.

En présence d’enfants non communs, si les époux souhaitent s’offrir un cadre de vie apaisé, ils peuvent se donner un usufruit universel. 

Cela permettra au survivant d’avoir la jouissance de tout le patrimoine (résidence principale, liquidités, voiture etc)… 

Toutefois, les enfants pourront demander la mise en place de garanties pour être certains d’hériter de quelque chose au décès de leur beau-parent.

En présence d’enfants communs, il est d’usage que le survivant recueille la totalité de la succession en pleine propriété et, si la réduction est demandée par les enfants, il aura le choix entre : 

  • l’usufruit,
  • un quart en pleine propriété et trois-quarts en usufruit, 
  • la quotité disponible (quote-part en pleine propriété qui dépend du nombre d’enfants). 

La réduction se fait par principe en valeur, c’est à dire que, pour donner leur part aux enfants, le survivant leur versera une somme d’argent. 

Elle peut également se faire en nature afin que les enfants soient co-propriétaires avec le survivant des biens composant le patrimoine. 

La donation entre époux peut également être consentie au moyen d’un testament mais la forme notariée permet une plus grande sécurité juridique (adaptation de la rédaction au cas d’espèce / révocation automatique si l’un des deux époux souhaite annuler la donation qu’il a consentie).

La donation entre époux peut être révoquée par tous moyens et l’est automatiquement en cas de divorce. 

Après signature, elle sera inscrite au fichier central des dernières volontés. 

Succession

Lorsqu’une personne décède, il y a lieu de régler sa succession, avec ou sans l’aide d’un notaire :

  • si le patrimoine ne contient que des liquidités, inférieures à 5 000 euros, les enfants peuvent régler la succession seuls,
  • si le patrimoine ne contient que des liquidités supérieures à 5 000 euros, les enfants doivent nécessairement avoir recours à un notaire :

* entre 5 000 et 50 000 euros, le notaire ne dressera qu’un acte de notoriété qui constatera la dévolution successorale (qui sont les héritiers),

* au-delà de 50 000 euros, le notaire dressera un acte de notoriété et une déclaration de succession (photographie au jour du décès, du patrimoine du défunt qui permet de déterminer la part « théorique » de chaque héritier et le montant des droits de succession (impôt) à régler.

Ce document doit être adressé au Trésor Public dans les 6 mois du décès avec le montant des droits de succession. S’il est impossible de respecter ce délai, un acompte peut être versé pour limiter les pénalités de retard. Il est également possible de demander aux impôts un paiement différé ou fractionné.

Le conjoint est exonéré tandis que chaque enfant dispose d’un abattement de 100.000 €, sur lequel il ne paye pas de droits.

Attention, les seuils sont différents quand les héritiers ne sont pas les enfants (frère, sœur, ami).

Pour le mobilier, il peut être évalué de deux manières :

  • soit, forfaitairement à 5 % de tout l’actif,
  • soit conformément à un inventaire réalisé par le notaire et un commissaire-priseur, à privilégier si des droits de succession sont dus.

En présence d’un conjoint, le notaire dressera également un acte d’option dans ce dernier choisira la quote-part qu’il souhaite prélever dans la succession.

Si le patrimoine contient des biens immobiliers, il y aura aussi lieu de dresser une attestation immobilière pour que le fichier immobilier soit mis à jour avec le nom des nouveaux propriétaires.

Enfin, si l’un des héritiers souhaite devenir seul propriétaire d’un ou plusieurs biens, il est possible de régulariser un acte de partage. Si les lots sont de valeur inégale, le notaire déterminera des soultes (sommes d’argent) pour rétablir l’équilibre.